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Le printemps et la femme sauvage

par Jessica Renaud
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Enfin, le printemps! Notre collaboratrice Jessica Renaud explore le thème, sous plusieurs angles. Elle aborde la saison par la médecine chinoise, ainsi que par la symbolique des déesses des cultures anciennes. Quelle déesse sommeille en nous, en ce printemps?

Et comme la santé passe par l’assiette, Jessica nous partage sa recette printannière, qui met en vedette les succulentes asperges de cette saison.

C’est le printemps! Les bourgeons se gonflent de sève et les oiseaux reviennent par milliers égayer nos aurores de leur chant, tandis que les ruisseaux s’esclaffent, coulant entre les minces couches de glace de fin d’hiver.

Oui, le printemps.

Et en médecine chinoise, cette saison correspond à l’énergie ascendante du foie.

Comme la sève qui monte dans les arbres, ou les asperges qui percent la terre de leur tête pointue, il y a un mouvement vers le haut, vers l’extérieur.

C’est une énergie yang, active et dynamique, qui nous motive à créer, accomplir et oeuvrer. Ce vent de fraîcheur nous sort de notre torpeur et introspection hivernale.

Le pouls de la vie bat à nouveau dans nos veines !

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pousses printemps fleurs

 

Le printemps et notre foie 

En médecine chinoise, le foie est associé à l’élément du bois, donc des arbres.

Ceux-ci nous inspirent à la droiture, la verticalité et la solidité, tout en demeurant bien enracinés dans la terre et flexibles, afin ne pas casser sous la secousse des vents de la vie.

Cet enracinement dans la terre peut correspondre à notre vie quotidienne ou notre essence. C’est ce qui nous ancre et qui génère l’élan de nous projeter vers nos buts et nos aspirations.

Exaspérée?  Irritée? En colère?

Si l’énergie printanière du foie est mal enraciné, ou sans direction, il en résulte des excès de colère et de l’irritation, qui sont souvent projetés sur autrui.

Si au contraire, l’énergie du foie est déficiente et ne peut s’élever, on peut ressentir de la frustration reliée à un sentiment d’impuissance.

Donc, si vous avez tendance à être colérique, prenez le temps de vous questionner sur le pourquoi, puis utilisez cette force pour concrétiser vos aspirations.

Par contre, si vous vous sentez stagnante et inapte à manifester vos aspirations, eh bien sortez vous inspirer de la nature qui renaît: marchez, bougez!

 

femme printemps soleil

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Comment prendre soin de notre foie 

Côté nutrition, il est important de bien nourrir le foie sans trop le stimuler.

On bénéficiera de consommer: 

  • une grande quantité de légumes, asperges, germinations, carottes, betteraves
  • un peu d’agrumes
  • un peu de millet et d’avoine
  • complétez avec des protéines légères: haricots mung,  tofu, graines, poulet et dinde

Si on a le foie engorgé, on évitera les aliments gras:

  • les fritures
  • les gras saturés
  • et les noix en grande quantité

Dans ce cas, pour soutenir le foie, on pourra consommer un peu de piment fort, afin d’activer la circulation.

Si on a un foie « dominant » ou « colérique » il sera préférable d’éviter les aliments stimulants:

  • café
  • alcool
  • chocolat et sucre

Mais n’oubliez pas qu’il n’y a pas de formule magique. Ce qui est bénéfique pour l’une ne l’est pas nécessairement pour l’autre.

Soyez présente à votre corps et écoutez votre ressenti.

.printemps alimentation smoothie

 

Et célébrer le cycle du printemps 

En Occident, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ. Le mot résurrection provient du mot latin resurrectio, signifiant « action de se lever ». 

Antérieurs au christianisme, dans les traditions qualifiées de païennes, la nature et ses cycles étaient au centre des cultes et célébrations. Le terme païen provient du latin paganus, ce qui signifie paysan ou pagus,  signifiant village. Cette appellation, se voulant alors péjorative, provient des grandes religions monothéistes (qui ne croient qu’en un seul dieu).

Leur but était de décrédibiliser les traditions paysannes, qui vouaient  un culte à de multiples dieux et déesses, dépendamment des besoins reliés  aux récoltes. Le propre de ces traditions polythéistes (qui croyaient en plusieurs dieux) était d’anthropomorphiser la nature sous les traits d’une femme ou d’une déesse.

C’est-à-dire qu’ils dotaient la nature d’une forme humaine, pour ainsi mieux entrer en relation avec elle.

Ainsi, chacune des saisons incarnait un aspect de la déesse.

 

Ces déesses qui sommeillent en nous…

L’adolescente au printemps, la mère en été/début d’automne, et l’aïeule en hiver.

La saison du printemps correspondait aux déesses vierges telles Blodeuwedd, Diana ou Artémis.

On les considérait comme vierge, non parce que leur hymen était intact, mais parce qu’elles étaient sans famille ni foyer. Sans maître ni roi.

On représentait ces déesses jeunes et belles; maitresses de la forêt; courant avec les loups; s’abreuvant aux ruisseaux; se nourrissant de chair crue et de champignons. La terre humide était leur couche et le ciel étoilé leur voûte.

 

 

Ces déesses d’aujourd’hui

Mais qu’est-ce que ces déesses des mythes et légendes anciennes ont en commun avec nous, femmes modernes, souvent citadines, mères et épouses ?

Et bien, elles résident en nous.

Dans ce territoire sauvage de notre psyché, de notre cœur ou de notre bas de ventre. Leur essence transcende les époques et est accessible à celle qui les invoque aujourd’hui même.

Au printemps, le potentiel créateur est vaste et n’a pas encore de forme ; tel le sol fertile qui n’a pas été labouré et ensemencé.

C’est donc un bon moment pour rendre visite à notre femme sauvage intérieure.

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À la rencontre de notre déesse intérieure

Pour ce faire, il suffit de se créer une atmosphère propice à une rencontre avec cet aspect de soi-même, loin des obligations sociales ou familiales. Comment?

Faites de l’art, dansez, allez marcher en forêt, chantez !

Imprimez la photo d’une déesse qui vous inspire ou encore mieux, créez-en une.

Je vous garantis que si vous hurlez à la lune, elle vous répondra ! Demandez-lui conseil, établissez une relation avec elle, personnifiez-la, comme le faisaient les anciens.

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printemps femme danse

 

D’une saison à l’autre

L’Été venu, la déesse vierge sera fertilisée par la vie et elle deviendra la déesse mère. Sa créativité aura pris mille et une formes et elle s’occupera de ses multiples enfants.

Mais pour l’instant, elle est sauvage, indomptée et pleine de potentiel…

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Une recette pour le printemps

Pour célébrer l’énergie ascendante du printemps, je vous offre la recette d’un aromatique cari printanier aux patates douces et asperges.

Les grandes tiges vertes des asperges nous confirment que la belle saison est bien arrivée, alors que la patate douce ensoleille notre assiette avec sa belle couleur orangée, et que la lime (comme tous les agrumes) stimule le foie!

Bon printemps et bonne dégustation:

Cari printanier aux patates douces et asperges.

cari asperges recette de printemps

 

Jessica Renaud jessica

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