Pour celles d’entre nous qui jardinons, avec le début de l’année vient généralement l’excitation de la planification du jardin, l’achat des semences, les semis…
Le temps des semis est aussi une façon de participer à la sauvegarde du patrimoine semencier.
Pour des aliments sains: des semences d’ici
La semence est le premier maillon de la chaîne pour obtenir un aliment sain. Dans cet optique, nous favoriserons des semences ancestrales et/ou biologiques pour s’assurer qu’elles ne soient pas modifiées génétiquement.
Avec l’avènement du bio, les grandes entreprises offrent maintenant des semences biologiques, mais elles sont souvent importées de l’autre bout du monde et inadaptées à notre climat. Heureusement, nous avons la chance d’avoir plusieurs semenciers québecois qui peuvent nous approvisionner en semences saines et locales.
Je vous propose donc quelques façons pour, chacune à notre façon, participer à la protection de la diversité des cultures.
Conserver ses propres semences
« Sauver les graines, c’est sauver notre liberté »
Vandana Shiva
Conserver ses semences implique une économie sur l’achat des semences pour la saison suivante et nous permet de s’assurer de conserver nos variétés préférées. Par contre, elles peuvent s’hybrider naturellement entre elles et on se retrouve parfois avec des surprises.
- Pour les semences telles que celles des tomates, poivrons, piments, cerises de terre, concombres et courges, on laisse les plants vigoureux et sans maladie atteindre leur pleine maturité et on y sélectionne un fruit bien mûr.
- Pour les haricots et les pois, on les récolte lorsque les gousses sont bien séchées sur le plant.
- Une fois complètement sèches, les semences peuvent être rangées dans des contenants hermétiques qu’on identifie avec la variété et la date.
- On les conserve à l’abri de la lumière dans un endroit frais et sec.
Produire des semences de bonne qualité est un art trop complexe pour être résumé en quelques lignes. Toutefois, je vous invite à vous faire confiance et à expérimenter.
Si vous souhaitez approfondir le sujet, vous trouverez différents ouvrages à consulter au bas de cet article.
Sinon, faites vous confiance et allez-y par essai-erreur.
Encourager nos semenciers québecois
Les semenciers sont des gens consciencieux qui ont à coeur la protection de la biodiversité. Il est toujours agréable d’échanger avec ces passionnés lors de fête des semences. Souvent, ils nous permettent de faire de belles découvertes. De plus, les semences qu’ils vendent ont poussées dans notre climat et sont donc, par le fait même, plus adaptées aux conditions de notre terroir.
Petite liste non exhaustive de quelques semenciers québecois
- La société des plantes
- Tourne-sol
- Les semences du Portage
- Mycoflor
- Jardin écoumène
- La Gaillarde
- Jardin des vie-la-joie
- Terre Promise
- Pepiniere ancestrale
Échanger des semences avec des amis
Quel beau prétexte pour se réunir avec des amis, partager un repas, échanger nos trucs de jardinage et nos variétés coup de coeur!
Parce que se rapprocher de la nature, c’est aussi se rapprocher de soi-même, je vous invite aussi à …
- Faire votre propre compost
- Planter des fleurs mellifères indigènes pour protéger les insectes pollinisateurs
- Remettre en question le culte du gazon: pouvons-nous tondre moins fréquemment? Pouvons-nous le remplacer par des jardins nourriciers et utiles?
Quelques ressources
Vous préférez acheter des plants plutôt que de partir vos propres semis?
Si vous êtes en Estrie, faites une petite visite à La Marjolaine, vous y trouverez une belle variété de plants biologiques.
Vous souhaitez trouver une fête des semences près de chez vous? Jetez un oeil par ici.
Vous cherchez un calendrier pour savoir quand démarrer vos semis? Voici un bel outil.
Pour approfondir le sujet, je vous suggère: À voir
À lire
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Bon temps des semis!
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